Tanière
Photographe de couverture Laurent Berger
Éditions MalstrÖm numéro 180
2022
Tanière
Illustré par Valérie Vanden Bulcke, Catherine Grauwels
Le Scalde éditions, Belgique
2019
ISBN 978-2-930988-10-8
Laurent Berger lit des extraits
Verts, En ouvrant les yeux
Sur le peintre Dominiq Fournal
Esperluète éditions, Belgique,
2019
ISBN 978-2-35984-113-8
À voir les verts
À les boire
À les croire
Envisager les verts
Ce que les bleus donnent aux verts
En fermant les yeux
En ouvrant les yeux
Il était une fois ma ville
Couverture illustrée par Catherine Grauwels
Editions MaelstrÖm, numéro 68
Collection Bruxelles se conte
2017
ISBN 978-2-87505-293-3
Je brûle ses encens, je répands ses cendres
Couverture illustrée par Catherine Grauwels
Editions Edilivre
2017
ISBN 878-2-414-02873-3
Résumé
Quand son père meurt, le narrateur de ce récit débute son monologue. Il a onze ans. Il commence à parler face à son vide. Il creuse son manque par la parole. Il se laisse mettre en scène, en mots, par l’absent. Ainsi, sa mort est son verbe, sa voix. Il est l’acteur qui répète, dans la distance, sa disparition, qui la lui donne, soulevé vers lui, vers elle, pour porter son ombre, pour être sa ressemblance.
Ce faisant – ce récit est cette opération, la psalmodie d’un acte impossible – il hérite de sa mort…
Il s’agit donc de répéter sa mort, de traverser son coma, de remonter jusqu’à l’énigme de lui vivant, pour garder la mémoire, pour l’aimer dans la distance, pour pouvoir survivre avec ça. De répéter sa chute pour rester debout. De frotter sa poussière, de répandre ses cendres…
Tout petit déjà
Couverture illustrée par Roger Dewint
Editions Maelström
Bookleg numéro 104
2014
ISBN 978-2-87505-175-2
Tout petit déjà, je ne comprenais pas les voitures, je me demandais comment on pouvait s’enfermer dedans et aller si vite. Je veux dire que je trouvais vraiment cette invention bizarre. Je pouvais concevoir rouler à vélo, à moto, à l’air libre, mais pas en voiture portes fermées, vitres baissées, enfermé dans une carrosserie qui me paraissait bien fragile. Tout petit déjà, j’avais l’angoisse des accidents, j’avais peur de me retrouver enfermé dans une carcasse de métal, de verre, d’essence. Plus tard, je passais mon permis théorique tous les trois ans, mais à chaque fois, je ne parvenais pas à passer à la pratique même si toutes les femmes rêvent d’un homme qui sache conduire pour les emmener partout. Parce que tout petit déjà, j’avais une allergie à la circulation de ces drôles de bolides horriblement laids, je veux dire plutôt de plus en plus laids, qui finissent par tous se ressembler, je suis anarchiste contre les voitures, je crois qu’elles sont trop nombreuses, elles ne sont certainement pas synonymes de liberté. Au contraire, elles sont partout, devant tout.
Un Roman inachevé, quelque part dans sa mémoire vive
Illustré par Roger Dewint,
Ed. Le Cadratin, Suisse
2010
Ne cherchez pas à comprendre. Laissez courir votre imagination. Roger Dewint traduit en dessins ce que Laurent Berger tente d’écrire. Ou l’inverse. Plus sérieusement, ces deux compères émerveillent le monde, l’un par son coup de plume ciselé et ses couleurs mordantes, l’autre par ses phrases sibyllines et rythmées: « On doit le recoudre sans tarder. Il aura une autre cicatrice. Une verticale sur le front de sa douleur. »
La tirage de tête compris 5 graveurs originaux de l’artiste. Les numéros 1 à 7 sont vendus uniquement sous coffret. Avec les numéros 1 à 4 une plaque des tirages d’eau-forte vous est offerte.
Roger Dewint, artiste plasticien né à Bruxelles en 1942, Professeur honoraire de gravure à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. Plus de 60 expositions personnelles, en Belgique et dans le monde.
Aphorismes
Illustré par Roger Dewint
Edition du musée du Petit format, Belgique
2002
250 exemplaires
Réalisé à l’occasion de l’exposition sur Roger Dewint qui s’est déroulée du 13 avril au 20 mai 2007, au Centre culturel régional Action Sud à Nismes.
Tendance à regarder par la fenêtre
Quelque chose de court arrivé sur le papier
Donner sa chance au hasard
Calmant de marque inconnue
S’abandonner au premier ange
Debout au détour
Il ne sait se réconcilier que dans sa solitude
L’idée qui lui vient de couleur
Non
Frontispice d’Emile Lanc
Editions de l’Ambedui, Belgique
Collection de poésie du Lendit
2002
Avant-propos de Marcel Moreau
Oui, il faut ce Non. De toute urgence se le mettre aux yeux, en bouche, en veines, se le transfuser, se l’incorporer, se le vase-communiquer. Ce n’est pas un « non » comme les autres. Pas un « non » de nihilisme moite, de négation corrompue, mondaine, ou intellectuellement malade de son commerce avec les credos, les dogmes, les slogans, les fanatiques assertions. Pas un « non » pour faire bien, pour claironner qu’on n’est pas d’accord, pour se vanter qu’on s’oppose, qu’on n’est pas dans le rang, dans l’alignement, dans le cortège, le pèlerinage, la longue procession des conditionnés, alors qu’on l’est.
Le « non » de Berger, c’est autre chose. On dirait un cri d’abord brut que l’écriture au corps se mettrait à tailler en facettes nombreuses, toutes singulières. L’auteur porte sa lucidité à l’état optimal. Sa montée en carats, dans les ténèbres, s’obtient par le style. Ce « non » de la lucidité jette ses feux, tels des versets sans Dieu, dans l’imbiblique poésie du mal-être. C’est beau et cruciférien à la fois.
Extrait de Je brûle ses encens, je répands ses cendres
Revue DWB, Belgique
Editions de l’Ambedui, collection de poésie du Lendit.
1999
Illustrations Nicole Callebaut
Préface de Jacques Sojcher
Quand son père meurt, le je de ce récit commence son monologue. Il a onze ans. Il commence à parler face à son vide. Il creuse par la parole son manque. Il se laisse mettre en scène, en mots, par l’absent. Ainsi sa mort est son verbe, sa voix. Il est l’acteur qui répète, dans la distance, sa disparition, qui la lui donne, soulevé vers lui, vers elle, pour porter son ombre, pour être sa ressemblance. Ce faisant – ce récit est cette opération, la psalmodie d’un acte impossible – il hérite de sa mort. Mais ici recevoir est être enlevé, pour partager son dernier souffle, pour expirer.